L’histoire du Manoir Le Roure est étroitement liée à celle de la famille dont il porte le nom. La première mention connue du domaine drômois est tirée de l’Histoire de Montélimar et des principales familles qui ont habité cette ville.

André Roure ou du Roure (de Quercore), dont le nom, porté en 1385 par Pons Roure, en 1400 par Jean Roure, en 1471 par le consul Pierre Roure, en 1507 par Durand ou Duron, en 1512 par Antoine, que les consuls autorisèrent à construire une galerie au-dessus de la rue des Taules, pour réunir ses deux maisons, en 1530 par Christophe, marié avec Catherine de Monts, et en 1544 par Claude Roure, a été donné à un puits situé dans la rue des Taules, dont l’eau passait pour être la meilleure de la ville, et à un domaine traversé par la route de Malataverne, qui a appartenu à la famille Nicolas et plus tard à M. Chare (1).

Cette chronique de la vie montilienne est l’oeuvre d’Adolphe de Coston (Baron de) qui en a publié 3 tomes de 1878 à 1886. Un 4e tome imprimé en 1891 n’a pas été livré au public et un tome V est resté manuscrit selon le Dictionnaire biographique et biblio-iconographique de la Drôme (tome I, Justin Brun-Durand, Grenoble, 1900). La famille Roure est citée dans plusieurs volumes de cette oeuvre érudite essentielle sur l’histoire de Montélimar et de la Drôme.

Manoir Le Roure, une histoire de famille(s)

Le Manoir Le Roure reste dans les différentes branches de la famille a priori jusqu’au début du 18e siècle. Il est alors vendu au président du Parlement de Grenoble puis à la famille Nicolas dont parle le baron de Coston dans l’extrait ci-dessus. Le nouveau propriétaire, Jacques-Daniel Nicolas, ajoute donc “du Roure” à son patronyme. Ses descendants doivent cependant racheter le manoir en 1879 comme l’expose l’acte inséré dans le journal de Montélimar :

Le 21 janvier 1879, les deux héritières de Jean-Baptiste-Frédéric Chare, leur père, ont vendu à Mme Clotilde Nicolas, veuve de M. Daniel Nicolas, le domaine appelé “Le Roure”, situé sur le territoire de Châteauneuf-du-Rhône, contenant 25 hectares, ayant un bâtiment de maître avec cour, jardin, verger, fontaine et pièce d’eau, et un bâtiment séparé, destiné à l’exploitation composé de terres labourables, prairies, bois… et dont l’ensemble confine notamment des terres appartenant à M. de La Bruyère. Cette vente est consentie moyennant le prix de soixante et onze mille francs (2).

Au décès de Clotilde Nicolas en 1881, le domaine est légué à la famille Rousset. Elle en conservera la propriété jusqu’en 1959. L’histoire du Manoir Le Roure est depuis constituée de plusieurs transactions. La plus récente date de 2019 par la famille Louis qui en est l’actuelle propriétaire.

D'un domaine familial à un hôtel-restaurant spa de luxe

Le Manoir Le Roure a connu plusieurs vies depuis le 14e siècle. Situé à Châteauneuf-du Rhône, il était à l’origine coupé par la route de Malataverne comme le précise Adolphe de Coston. Le domaine est alors principalement constitué d’une maison de maître, d’une ferme pour l’exploitation agricole et de vastes terrains. Il est notamment réhabilité et réaménagé en profondeur à la fin du 19e siècle, avec ajout d’un étage supplémentaire, par Charles Rousset. Une orangerie est aussi créée de même qu’un bassin avec jets d’eau.

En 2002, le Manoir Le Roure devient un hôtel-restaurant. Propriétaire actuelle, la famille Louis lance d’importants travaux de rénovation pour que le domaine retrouve tout son éclat. Les chambres de l’hôtel et le restaurant désormais bistronomique sont ainsi transformés pour répondre aux standards d’un établissement 4 étoiles.

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La plupart des informations sont issues des travaux de Marylène Marcel-Ponthier, journaliste à La Tribune de Montélimar (référence ci-dessous).

(1) Histoire de Montélimar et des principales familles qui ont habité cette ville., Tome I, pages 426-427, A. Coston (baron de), Montélimar, 1878.

(2) Chroniques montiliennes, Tome 4, pages 151-152, Marylène Marcel-Ponthier, 2014.